A l’occasion des 50 ans de notre association, nous avions programmé cette visite estran en compagnie de notre partenaire Catherine Perrette (Eau-Céans) accompagné de Steven Weinberg spécialiste de la vie marine présent dans notre région après la conférence « Vie Océane » qu’ils avaient animée 2 jours auparavant au CinéMarine.

Nous étions 22 personnes à profiter de cette découverte.

Une petite introduction de Steven a rappelé l’influence des marées sur la vie des espèces, « l’estran étant la partie du littoral qui est périodiquement recouverte par la marée ».

En descendant sur la plage en face de Pil’ours, Michel Chevalier, notre administrateur géologue, nous a fait découvrir les différentes strates qui ont modelé la falaise. L’argile s’est solidifiée pour devenir du schiste. La couleur rouge de la roche montre la présence d’éléments chimiques comme le fer, le manganèse ou le magnésium.

                          « Il faut imaginer que la falaise est le reste d’une montagne qui devait faire 10 000 m de hauteur il y a environ 600 millions d’années » nous dit-il.

Sur la falaise à la limite de la hauteur des marées, Catherine nous a montré à la loupe, la présence de « la littorine bleue », tout petit gastéropode.

Nous n’évoquerons pas toutes les espèces et messages que Catherine nous a fait passer : vous pourrez la retrouver lors de visites estran qu’elle programmera ces printemps, été et automne. Lors de ses interventions, Catherine met en pratique ce qu’elle préconise (cf le communiqué qu’elle a passé avec Patrick Ricolleau, guide naturaliste dans Ouest France le 21 mars dernier « pour une pêche à pied responsable ») qui est de « ne pas déplacer les espèces ». En effet elle connaît tous les micro-organismes qui vivent dans la mer qu’on ne voit pas mais qui sont nécessaires à la survie de plus grosses espèces.

Quelques informations nous ont marqués aussi nous vous les livrons :

Catherine nous a parlé de la différence entre « les monodontes » (une seule dent (que nous avons d’ailleurs observée) ou « faux bigorneaux ») et « les vrais bigorneaux » à la coquille noire. Les premiers ont une médiocre qualité gustative donc laissons-les en place.

Steven nous a fait observer un récif « d’ hermelles », ces colonies composées de vers qui confectionnent leur tube avec des grains de sable ; nous avons fait attention de ne pas trop marcher dessus.

En soulevant une grosse pierre, Steven nous a montré les trésors qui se cachaient dessous : une étoile de mer et des vers tubicoles. Il nous a fait remarquer que le dessus des pierres est colonisé par les algues et se colore.

Quant aux deux anémones de mer (rouge et verte) que nous avons eu la chance de voir avec leurs tentacules de défense déployées, Catherine nous a rappelé leur toxicité et leur anatomie.

A un participant qui questionnait Steven sur la qualité du milieu, celui-ci répondait qu’elle était moyenne.

Cette visite nous a comblé et nous remercions ces deux spécialistes de la vie marine.

Catherine nous a incité à revenir un peu plus tard dans la saison car comme pour la flore terrestre, à chaque saison, correspondent des espèces de plus en plus diversifiées.

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