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1973 – 2016 – 44 ans au service de l’environnement et du cadre de vie

Communiqué de presse

 

Objet : la construction du futur complexe aquatique dans la zone du Gâtineau déjà obsolète.

Au moment où la Vendée vient de faire une démonstration de la mobilité électrique pour le bienfait de la planète (faibles émissions de CO2), la communauté de communes du Pays de Saint Gilles a fait le choix inverse en privilégiant le gaz donc l’émission de CO2, pour le mode de chauffage du futur complexe aquatique, favorisant ainsi le réchauffement climatique.

Si la pollution lumineuse le soir en hiver et l’impact sur la faune sont des problèmes importants que le CPNS a soulevés quant à l’intégration paysagère du projet, la consommation effrénée pour le chauffage et l’électricité en est un tout autre qui de plus va impacter gravement les finances publiques et menacer la durabilité de cette infrastructure.

D’après les chiffres officiels, cet édifice correspond en terme de consommation d’énérgie à un standard des années 80 et non pas à celui des années 2020. Le bâtiment -peu isolé- est largement ouvert sur trois côtés, est, sud, ouest et sera en difficulté d’assurer une température acceptable pour les familles par temps froid et couvert, donc socialement difficile à accepter.

L’approche capitalistique du projet ne semble pas avoir été de mise. D’après notre président décédé Benoit Graux qui avait rencontré les responsables du service urbanisme de la communauté de Communes début décembre 2015, le choix avait porté sur la solution la moins onéreuse en construction sans étudier précisément le budget de fonctionnement qu’il allait sous-entendre.En fait, la consommation d’énergie sera trois à quatre fois supérieure aux standards actuels (cf notre article https://cpns85.fr/complexe-aquatique-du-gatineau-et-cop21/). En effet, nous savons que pour un bâtiment ayant une durée de vie de 50 ans environ, le pari d’un maintien d’un prix de gaz faible est impossible à tenir. La solution sur cette base sera-elle alors de fermer la piscine en hiver ou bien d’augmenter fortement les contributions (augmenter les impôts par exemple ?)

N’est-il pas encore temps de modifier la structure du toit pour profiter de l’énergie solaire et de la présence de l’eau souterraine (géothermie) pour diminuer le budget de fonctionnement ? Selon nos calculs, le coût d’exploitation d’énergie pourrait atteindre plus de 30 millions d’euros sur la durée de vie du bâtiment soit quatre fois le coût de construction. N’est-il pas urgent de trouver des apports énergétiques moins coûteux pour éviter que ce bâtiment ne devienne très vite un B.A.D¹ (bâtiment à démolir) pour les générations futures ? En effet, selon les choix retenus, nous sommes en droit de nous poser la question : à quel moment sera-t-il décidé de mettre un terme à ce gouffre financier annoncé ? Ne vaudrait-il pas mieux investir cet argent maintenant pour réaliser des économies futures et surtout construire un bâtiment durable et respectueux de la planète ?

Les piscines à très faible consommation -voir excédentaire- sont déjà en place en France comme en Europe. Pourquoi n’avoir pas étudié cette solution car pour quelques millions de plus à la construction avec un retour sur investissement à 10 ans, il aurait été permis de lever la chape de plomb pour les futurs citoyens locaux ? 

Alors que le territoire de Saint Hilaire de Riez vient d’être labellisé « Territoire à énergie positive pour la croissance verte » en choisissant la thématique de la réduction des consommations d’énergie dans les bâtiments publics (cf CM du 25 septembre 2015), nous ne comprenons pas cette incohérence.

Nous conclurons par cette citation « Si maintenant n’est pas le moment d’agir, quand viendra ce moment ? »²

Pour le CPNS, la présidente

Marie-France Simonnet

Le 13 juin 2016

 


 

¹  Clin d’oeil : bad signifie piscine en allemand. Il signifie aussi mauvais en anglais

²  Propos attribué à Beth Hillel – 50 ans avt J.C.

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