Les mystères de la laisse de mer

Article Ouest-France issu de l’édition de Challans – Saint-Gilles-Croix-de-Vie du samedi 8 août 2015

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Durant tout l’été, le Comité pour la protection de la nature et des sites de Saint-Gilles propose des animations de sensibilisation autour de la laisse de mer. Et vous, vous la connaissez bien ?

Vrai ou faux La laisse de mer, ce ne sont que des déchets qui polluent la vue sur la plage
Faux On parle plutôt de déchets naturels composés d’algues. Elles sont laissées sur la plage lorsque la mer se retire progressivement. Elles créent un dépôt qui a beaucoup de fonctions naturelles.« Mais avec la pollution humaine, on peut également y trouver des canettes, des bouteilles ou autres, explique Marie-France Simonnet, vice-présidente du Comité pour la protection de la nature et des sites (CPNS85). Ils sont jetés par des touristes ou des locaux étourdis, mais ils peuvent aussi venir des terres à cause du vent. »

La première utilité de la laisse de mer, c’est de lutter contre l’érosion
Vrai Elle est responsable de la protection des dunes et empêche leur effondrement progressif. Les algues déposées sur la plage se décomposent progressivement en dégageant du nitrate. L’addition nitrate plus sel permet à certaines plantes assez solides de s’installer sur les dunes.« En poussant avec des feuilles très épaisses sur la dune, elles capturent le sable et l’empêchent de partir, conclut Marie-France Simonnet.La dune est solidifiée. »

Elle ne participe pas à l’écosystème environnant
Faux Pour un oiseau, la laisse de mer est un véritable garde-manger. Coquilles d’œufs de raie, de buccin (bulots), ou encore carapaces de crabes… C’est un véritable festin pour tous les animaux à becs.« Grâce à tous ces déchets naturels, la laisse de mer contribue à la chaîne alimentaire animale et végétale » . De plus, elle est un lieu privilégié de nidification. On trouve notamment des œufs de gravelots, échassiers migrateurs qui commencent à se faire rare sur nos plages,« si on ne conserve pas la laisse de mer » ,glisse Marie-France Simonnet.

On peut y trouver des méduses
Vrai  Et contrairement aux idées reçues, ce ne sont pas les plus grosses qui sont les plus dangereuses.« Ce sont les petites violettes qui ont les plus longs tentacules qui nous piquent » .Deuxième idée reçue :« On n’a pas forcément besoin de se faire pipi dessus pour soulager la brûlure ! » , s’amuse Marie-France Simonnet.« Il suffit juste de la chaleur, d’un liquide chaud, d’où la légende autour de l’urine » . Vous êtes prévenus !

Gaëlle COLIN.

La dernière animation de l’été sur la laisse de mer aura lieu mercredi 19 août, à Bretignolles-sur-Mer, de 16 h à 18 h, à la plage de la Normandelière.

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