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21/03/2016 – INTERDICTION DES INSECTICIDES TUEURS D’ABEILLES – Les députés interdisent les insecticides néonicotinoïdes mais repoussent la date d’application de la loi au 1er septembre 2018 alors que la commission du Développement Durable l’avait initialement fixée au 1er janvier 2017. Ce sursis causera la disparition d’un million de colonies d’abeilles en France ! Source : agirpourlenvironnement.org


LES POLLINISATEURS DANS LA VILLE.

Belles et rebelles, les sauvages des rues sont également visitées par les pollinisateurs. Le 5 juillet 2015 le CPNS a mis à profit le magnifique cadre des jardins de la Paterne pour une une réflexion sur la pollinisation animée par Alain, apiculteur bénévole, et illustrée par une exposition de tableaux explicatifs concoctés par l’association L’abeille vendéenne. Alain a su faire partagé sa passion et susciter de nombreux commentaires. Quelques débats ont eu lieu sur la sélection naturelle ou non de la reine ou encore sur le piégeage des frelons asiatiques. Cette action s’inscrivait dans le cadre des animations « Sauvages des rues, belles et rebelles » proposées par la ville de SAINT-GILLES-CROIX-DE-VIE.

 

En 2012 Danièle HUTEAU, adhérente du CPNS, nous avait fourni un article très intéressant qu’il parait opportun de republier.

LES ABEILLES, NOS ALLIÉES

Einstein aurait dit « Si les abeilles disparaissaient, l’humanité n’aurait que quelques années à vivre ». Quelle est la situation locale ?

Ces insectes, qui fréquentent nos jardins à la belle saison, mais aussi le reste de l’année par temps doux, jouent un rôle primordial dans la pollinisation de nos plantes domestiques. Il est donc important de les protéger, d’autant que les abeilles domestiques nous fournissent également des « produits de la ruche » extrêmement intéressants. Il est facile de les aider dans nos jardins en leur fournissant des sources de pollen et de nectar avec des plantes mellifères. Quelques exemples : thym, lavande, bourrache, fenouil, lierre, etc.

Mais les apiculteurs installent leurs ruches à proximité de sources de nourriture abondante, souvent des champs de colza, tournesol, sarrasin et aussi des bois de pins, châtaigniers ou acacias. Ils peuvent les déplacer en fonction des périodes de floraison.

champ-de-soleils -Tournesols - © Danièle HUTEAUChamp de tournesol – © Danièle HUTEAU

Le contexte est alors bien différent : les insecticides utilisés pour protéger les cultures se révèlent très néfastes pour les abeilles. C’est le cas de certains tournesols issus de semences enrobées. Les abeilles qui le butinent ne meurent pas mais sont incapables de rejoindre leur ruche. Celle-ci se dépeuple rapidement et est perdue si on ne la déplace pas. Le colza fait souvent l’objet d’un traitement de même type. Le maïs n’est pas plus favorable car son pollen, contaminé par les traitements, entrave le développement des larves ce qui conduit au dépérissement de la ruche par non renouvellement. Dans notre secteur, la récolte de miel 2012 a été très réduite (environ d’un tiers) par la conjugaison de ces facteurs avec une météorologie peu favorable.

frelon_asiatique © WikipediaFrelon asiatique  – © Wikipedia

Le deuxième problème rencontré par les apiculteurs est dû à l’apparition du frelon asiatique. Sans doute arrivé par le port de Bordeaux en 2004, il ne cesse de gagner du terrain depuis cette date. Il est maintenant bien installé en Vendée : plusieurs centaines de nids répertoriés, dont une vingtaine à la Roche-sur-Yon et plusieurs à Saint-Hilaire-de-Riez et Saint-Gilles-Croix-de-Vie. Quand on sait qu’un nid peut produire 150 à 200 jeunes femelles qui iront fonder une nouvelle colonie l’année suivante, on comprend mieux la rapidité d’expansion de l’espèce !

Le frelon asiatique, ou frelon à pattes jaunes, Vespa velutina, s’attaque aux abeilles qu’il capture en se postant à l’entrée de la ruche. Il n’emporte que l’abdomen qui servira de nourriture à ses larves. Lui-même se nourrit de fruits et de nectar, c’est pourquoi on peut le piéger au printemps avec de la bière mélangée à du sirop de fruit. Mais ces pièges attrapent aussi d’autres insectes attirés par le sucre…

Si les abeilles asiatiques savent se défendre contre ce prédateur, les abeilles vendéennes ne savent pas encore. Toutefois certaines ruches résistent mieux que d’autres : elles envoient un groupe d’ouvrières repousser le frelon. Est-ce un début d’adaptation ?

Un arrêté de classement comme espèce exotique envahissante et nuisible devrait être publié très prochainement. Il permettra la mise en place de plans locaux de lutte contre l’espèce.

Les enjeux sont importants car les abeilles sont des auxiliaires indispensables à la pollinisation de nombreuses cultures, dont les arbres fruitiers. Les abeilles domestiques, nous fournissent de plus le miel et les autres produits de la ruche. Il est donc de notre responsabilité de les aider !

Danièle HUTEAU

Informations recueillies auprès d’un apiculteur amateur membre de l’association L’abeille vendéenne.

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