Saisi par le directeur général de la santé en 2021, le Haut conseil de santé publique a publié son avis sur les algues vertes et l’impact des émanations d’hydrogène sulfuré sur la santé. Parmi ses recommandations : la création d’un centre de crise opérationnel 7j/7, une mesure permanente de l’hydrogène sulfuré (H2S) et des interdictions d’accès aux plages quand des seuils sont dépassés.

« La présente saisine après plus de vingt ans de situations répétées de crises et d’alertes aux pouvoirs publics marque une certaine faillite de la gestion préventive et curative des échouages d’algues vertes et de leur élimination rapide. » C’est la conclusion d’un avis du Haut conseil de la santé publique (HCSP), rendu le 10 décembre 2021 et publié le 15 février 2022:

 

Lundi 28 février 2022 est sorti le nouveau rapport du GIEC (Groupe d’experts Intergouvernemental sur l’Evolution du Climat).

Ce rapport reconnaît l’interdépendance du climat, des écosystèmes, de la biodiversité et des sociétés humaines. Il est alarmant mais non alarmiste car des solutions existent. « Il faut agir dès maintenant pour ne pas laisser passer la très courte fenêtre d’opportunité que possède l’humanité pour enrayer le réchauffement climatique » commente un chercheur du BRGM (Bureau de Recherches Géologiques et Minières) d’Orléans. Il poursuit :

« Des évènements climatiques extrêmes sont de plus en plus fréquents : dans la région d’Orléans par exemple, une augmentation de 1°, ça veut dire 7% de vapeur en plus dans l’air qui peut s’abattre en pluies diluviennes.

Les agriculteurs sèment et récoltent plus tôt et voient les changements des ressources en eau.

Dans certaines villes, on crée des parcs de replis sur pilotis avec une surface construite très limitée. »

Parmi les constats :

D’ici à 2050, l’élévation du niveau de la mer affectera plus de 1 milliard de personnes qui pourraient voir leur habitat détruit. Depuis 2008, chaque année, les phénomènes météorologiques extrêmes provoquent déjà le déplacement de 20 millions de personnes à l’intérieur de leur propre pays.

24% des espèces seront menacées d’extinction si le réchauffement atteint 1,5 degré. Les dommages infligés aux écosystèmes seront irréparables et nous affecteront directement, y compris en France.

10% des surfaces d’élevage et de culture actuelles pourraient devenir inexploitables d’ici 2050. Ces dernières années, des millions de personnes ont été exposées à une insécurité alimentaire qui ne fera que s’accentuer.

Même si les dirigeants politiques ne s’en saisissent pas, les solutions existent et la communauté scientifique s’accorde sur un point : nous devons repenser radicalement notre modèle économique et nos modes de consommation.

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