Vous avez dû observer ces banderoles dans le port de pêche de Saint-Gilles-Croix-de-Vie :

Si le Conseil d’État a ordonné, le 20 mars dernier ,au gouvernement de fermer certaines zones de pêche dans le golfe de Gascogne d’ici 6 mois, tout n’est pas joué.

Il s’agit de construire le dispositif à appliquer ,en concertation avec les professionnels et les scientifiques, pour une mise en œuvre l’hiver prochain, les mortalités étant plus fréquentes en saison hivernale.

France Nature Environnement avait saisi le Conseil d’État au côté de Sea Shepherd France et de l’association de Défense des milieux aquatiques . les suivis de l’observatoire Pélagis du CNRS sont éloquents : voir ici

Les captures accidentelles sont en nette augmentation et les dauphins échoués sont souvent blessés, preuve qu’ils se sont fait prendre dans des filets ou dans des chaluts pélagiques. Si les marins-pêcheurs font des efforts pour limiter ces prises en s’équipant de dispositifs de répulsion acoustique par exemple, leur efficacité n’est pas suffisante et toute la flotte n’est pas équipée. C’est pourquoi le Conseil d’État a demandé un renforcement de ces dispositifs.

Les marins-pêcheurs réagissent mais tempérons tout de même : toutes les méthodes de pêche ne sont pas concernées et les fermetures programmées seront temporaires, le temps de connaître leur efficacité. La concertation est plus que nécessaire : chacun a à y gagner.

Nous respectons le métier des marins-pêcheurs et ne souhaitons pas les mettre en conflit avec l’écologie qui « cherche le meilleur équilibre entre l’homme et son environnement naturel ainsi qu’à la protection de ce dernier »