Dans l’article de Ouest-France sous le titre « Le futur complexe aquatique crée des remous » paru ce jour suite à l’interview de Marie-France SIMONNET, notre nouvelle présidente et Michel CHEVALIER, administrateur, nous avons lu avec intérêt les réponses des élus communautaires qui justifient leur décision, sans toutefois répondre sur le fond. La réponse de Monsieur le Maire de Saint-Hilaire-de-Riez nous interpelle lorsqu’il déclare qu’il « regrette seulement que la nouvelle présidente du CPNS ne soit que dans la polémique». En réponse, nous soulignerons que les positions affichées par le CPNS sur le futur centre aquatique sont antérieures au décès de Benoît GRAUX. Elles ont fait l’objet d’un courrier adressé le 8 juin 2015 à Monsieur le Maire de Saint-Hilaire-de-Riez et Monsieur le Président de la communauté de communes par Benoît GRAUX et Michel CHEVALIER. Cette lettre a été publiée sur le site du CPNS le 22 juin 2015. La position du CPNS a ensuite été reprise et développée dans un article publié le 29 novembre 2015 sur le site de notre association. Pour mémoire, Marie-France SIMONNET a été élue présidente du CPNS le 21 mai 2016. Par conséquent, nous sommes en droit de nous demander qui polémique?
La mise en valeur et la défense de notre environnement mériteraient qu’on ne s’arrête pas à de tels commentaires. Notre territoire est riche d’une vie associative dynamique, porteuse de regards différents voire contradictoires. N’est-il pas nécessaire que les associations, piliers de notre démocratie, subventionnées ou pas (comme le CPNS qui ne tire ses recettes que de ses seuls cotisations et dons) puissent s’exprimer librement sans risquer l’invective surtout lorsqu’elles ont pris le temps d’étudier leurs dossiers ?
Nous vous reproduisons ci-dessous l’article dans son intégralité.
Pour le CPNS,
les administrateurs
Le futur complexe aquatique crée des remous
Alors que le chantier de la piscine intercommunale a débuté, une association environnementale s’alarme. En face, la communauté de communes répond aux inquiétudes.
Le débat Les oiseaux
Voilà l’une des premières inquiétudes du CPNS, le Comité pour la protection de la nature et des sites. L’association environnementale s’inquiète car, avec ses surfaces vitrées, le futur complexe aquatique sera très visible, notamment quand il sera éclairé l’hiver, en soirée. Et ce le long de la voie semi-rapide, longeant Saint-Gilles et Saint-Hilaire.« Une pollution visuelle », qui pourrait« perturber les oiseaux, estime Marie-Françoise Simonnet, la nouvelle présidente,car une base de la LPO (Ligue pour la Protection des Oiseaux)se situe juste en face ». Une réserve reprise par la commission départementale de la nature et des sites. Sur ses préconisations, la communauté de communes a donc lancé« une étude pour vérifier l’innocuité sur la faune environnante », indique Lucien Prince, le maire de Saint-Révérend, en charge de la construction à la communauté de communes.
La consommation énergétique
Le CPNS estime que la future piscine sera un gouffre énergétique et financier, qui consommerait« autant que les piscines construites dans les années 80 ». Michel Chevalier regrette qu’il n’y ait pas eu« de réelles recherches » pour en faire un bâtiment économe en énergie :« On nous annonce une consommation de 2 429 kWh/an quand les modèles allemands ou nordiques oscillent entre 1 200 et 1 800. Aujourd’hui, il existe même des piscines passives…» À quel prix ? « Certes, il y a un surcoût au départ mais le retour sur investissement est de dix ans. Là, on ignore l’évolution du prix de l’énergie et cela peut vite devenir insoutenable…» Des chiffres et des arguments qui laissent dubitatifs Lucien Prince. Au contraire, assure-t-il,« de très nombreuses exigences environnementales» ont été prises en compte. Il cite la large surface vitrée qui permet« de réduire la lumière artificielle comme les coûts de chauffage », une désinfection à l’ozone économe, qui n’existe que« dans une autre piscine du Grand Ouest », un système d’éclairage intérieur et extérieur à Led qui permet de réduire la consommation« de moitié ». Autant d’investissements qui ont fait monter la facture « de 800 000 € » , soit « un gros effort de la communauté de communes». Au final, le nouveau complexe serait« nettement plus performant que les ouvrages équivalents en France », « des piscines sans bassin extérieur», contrairement à celui-ci, ajoute l’élu.
Le choix esthétique
Le futur complexe aquatique arborera un toit en forme de grande vague, semblant flotter dans l’air. Sauf que ce choix esthétique est à contre-courant« des tendances actuelles », fustige le CPNS, car pour être économe en énergie, il faut aussi être« dans la sobriété architecturale, avec des toits inclinés pour les panneaux solaires, une enveloppe moins jolie mais mieux isolée…» La communauté de communes« assume » ce choix esthétique, qui a d’ailleurs fait l’objet « d’une large concertation », indique Lucien Prince. Les « spécialistes » de la DDTM (Direction départementale des territoires et de la mer) et du CAUE de Vendée (Conseil d’architecture, d’urbanisme et de l’environnement) « ont tous considéré que le site justifiait une structure originale, constituant une vitrine sur un axe routier très fréquenté ».
Saint-Hilaire, territoire à énergie positive
Le CPNS cible également la ville de Saint-Hilaire-de-Riez qui s’est engagée dans une démarche de « territoire à énergie positive ». Un dossier« incohérent » avec ce principe, estime l’association. Pas du tout, rétorque le maire, Laurent Boudelier, « car toutes les études énergétiques montrent que ce ne sera pas le cas », citant au passage« tous les agréments » reçus dans ce dossier. « Nous sommes très sensibles à l’impact environnemental et je regrette seulement que la nouvelle présidente du CPNS ne soit que dans la polémique.»
Marylise KERJOUAN.
Article issu de l’édition de Challans – Saint-Gilles-Croix-de-Vie du mercredi 22 juin 2016