Le CPNS reçoit à chaque campagne de dragage, des plaintes de surfeurs ou des sardines 4 saisons (le collectif des gens qui se baignent toute l’année à l’entrée Sud du remblai) : aussi nous voulions préciser quelques informations.
En 2017, nous avions essayé de faire bouger les choses (avec le club de surf et l’association VIE) et proposer des points d’analyses bactériologiques plus poussées notamment près du Jaunay. Malheureusement la méthode ne peut pas tellement varier pour plusieurs raisons : les résultats des analyses du REPOM (Réseau national de surveillance de la qualité des eaux et des sédiments des POrts Maritimes) faites une fois par an avant la campagne de dragage permettent au port de SGXV de rester dans le régime de la déclaration et non de l’autorisation vis-à-vis de la Préfecture. Un arrêté préfectoral fixe les modalités de dragage valables 10 ans (le dernier en notre possession datait de 2013) aussi nous avons demandé le nouvel arrêté du 19 janvier 2023 portant prescriptions spécifiques pour le dragage du port de plaisance de Saint-Gilles-Croix-de-Vie et le rejet à la côte. Celui-ci sera valable jusqu’au 31 décembre 2032 sauf mise à jour de la DDTM
(Direction Départementale des Territoires et de la Mer).
Rien n’a vraiment changé sur cet arrêté, le dragage est toujours soumis à déclaration. Ce qu’il faut retenir c’est que la SEMVIE est soumis aux prescriptions de cet arrêté, qu’elle sollicite chaque année l’analyse REPOM avant dragage, qu’elle doit faire faire tous les 15 jours des analyses bactériologiques des mollusques filtreurs de la grande plage aux alentours du point de rejet (elle délègue un cabinet d’études Idrabio à Saint Malo qui sous-traite au labo de Vendée, que les résultats sont communiqués à l’ARS et au service plage de la Mairie, qu’elle note chaque jour les heures de dragage, les quantités draguées, …)  qu’elle transmet à la DDTM, ….
Nous participons au comité de suivi mensuel au même titre que la DDTM police de l’eau, service plage, ARS et clubs de surf, associations des riverains de la promenade Marie de Beaucaire, …
Lors de ces comités,  nous sommes tous informés de l’avancé du dragage, des incidents éventuels et des réparations nécessaires, des résultats des analyses, … Nous pouvons poser des questions, et nous avons déjà signalé des plaintes de surfeurs et de baigneurs. Concernant les analyses bactériologiques, des pics de concentration en E.Coli (+1000) sont parfois détectés (en particulier lors des gros apports de pluie et des lâchers d’eau plus fréquents venant du Jaunay : les analyses dans ces rivières ne sont pas faites spécifiquement, elles seraient à la charge du syndicat des Marais et il est difficile de faire une corrélation directe entre ces analyses et celles du rejet dragage). Vous avez sans doute remarqué que même hors période de dragage, la pêche à pied est souvent interdite sur la grande plage.
En 2017, suite à une fuite du rejet tardivement détectée dans la dune de la Garenne, nos associations et clubs de surf avaient demandé de poser des panneaux d’informations explicites : ils sont apposés sur les bacs à marée proches du point de rejet à chaque période de dragage.

D’autres panneaux format A4 affichent l’arrêté municipal : ils sont situés aux abords des clubs de surf et sur la descente de plage près de la zone de rejet. Sur cet arrêté il y a bien indiqué que la pêche à pied est interdite sur toute la grande plage pendant la durée du dragage (du 15 octobre 2024 au 31 mars 2025) et 8 jours après ,et que les activités nautiques sont interdites au voisinage de la zone de rejet. Evidemment suivant le courant et les vents, le panache de rejet peut s’étendre au delà des 200m).
Lors des rejets à marée basse, chacun peut être impressionné par ces photos que des surfeurs ont prises le 11 février 2025. Le CPNS avait déjà publié une photo aussi impressionnante en 2004 alors que le rejet n’était pas ensablé.

                                                                                                     

Le dragage est nécessaire à l’utilisation du port de plaisance et du port de pêche : il faut trouver un juste équilibre entre les méthodes possibles et le respect de l’environnement et la santé de la population. Il n’est certes pas exemplaire mais contrôlé. Les panneaux d’informations sont présents. Nous ne saurons trop recommander de ne pas pratiquer les sports nautiques lorsque l’eau de mer est vraiment noire et huileuse.  Il en va de la responsabilité de chacun.
Le port de Saint-Gilles-Croix-de-Vie est un estuaire : il s’envase plus vite. Si chaque utilisateur des ports et des rivières se responsabilisait à ne pas rejeter de matières plus ou moins polluantes, les opérations de dragage seraient peut-être écourtées et les eaux moins « noires » ! C’est sur ce point qu’il faut travailler : ceci passe aussi par votre aide en communiquant dans vos réseaux ces informations et en commentant cet article.

Le CPNS va rencontrer les autres  associations et les clubs de surfs pour de nouveau demander des prélèvements supplémentaires au niveau du Jaunay.

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