Dans quel cadre s’inscrit cette action du CPNS ?
Le 16 octobre est, chaque année, la journée nationale de la lutte contre le gaspillage alimentaire, l’un des thèmes que souhaite développer le CPNS. Or le le Centre socio-culturel de Saint-Gilles-Croix-de-Vie organisait avec le collectif Court circuit un marché paysan le 15 octobre. La concordance des dates marquait l’occasion d’élaborer avec ces partenaires une disco soupe, un évènement ludique et de partage pour tous, véhiculant plusieurs messages sur le glanage, le gaspillage alimentaire, le gestion des ressources….
Le glanage, c’est quoi ?
La pratique du glanage est historique : à l’origine, elle désigne le ramassage des fruits, des légumes et des céréales restés ou tombés au sol dans un champ ou un verger après une récolte. Aujourd’hui, le glanage alimentaire existe aussi en ville où les glaneurs récupèrent des aliments comestibles abandonnés à la fin des marchés ou jetés dans les poubelles des supermarchés.
En savoir plus:
lire l’article Les nouveaux glaneurs au secours des aliments perdus et gaspillés proposé par France Nature Environnement
Pour cet évènement, nous sommes donc allés « glaner » chez des producteurs du Collectif Court Circuit, au potager extraordinaire, chez Biocoop ou sur les marchés de St Gilles : la plupart de ces producteurs contactés nous avaient sympatiquement préparé des cageots de légumes ou de fruits destinés au rebut, faute de calibre ou d’acheteur.
Sur la photo ci-contre prise lors de l’épluchage, vous pouvez constater la diversité des produits «récoltés» avant l’évènement: tomates, panais, carottes, oignons, poireaux, …
Ceci nous a permis de concocter 3 soupes différentes : à la tomate, au potimarron, et une garbure, dans la bonne humeur et en musique. En effet l’orchestre de musique traditionnelle Les Ripouneurs de La-Chaume invité par l’Amicale Laïque de St Gilles Croix de Vie donnait le tempo !
Chacun pouvait participer à l’élaboration des soupes et compote : l’occasion peut-être de découvrir quelques recettes ou ingrédients.
Après cuisson, chacun était invité vers 17H30 à goûter les soupes et la compote sur place.
Comment éviter le gaspillage alimentaire et préserver le climat ?
Je réduis ma consommation de viande, de plats préparés et de produits laitiers,
Je choisis des fruits et légumes hors calibre: petits, gros et même tordus
Je privilégie les produits locaux, bio et de saison
J’achète selon mes besoins en préférant le vrac ou la vente à la découpe,
Je vérifie régulièrement les dates limites de consommation (DLC) dans mes stocks
Je cuisine les bonnes quantités, j’accommode les restes et je congèle les surplus.
Que représente le gaspillage alimentaire ?
« Le gaspillage alimentaire est un scandale éthique, environnemental et économique »
1,3 milliards de tonnes de nourriture sont jetées ou perdues chaque année dans le monde, soit 1/3 des aliments produits sur la planète alors qu’une personne sur six souffre de malnutrition.
Chez nous, dans les poubelles des ménages et des petits commerces, nous trouvons: 24% de restes de repas, 24% de fruits et légumes, 20% de produits entamés, 18% de produits non déballés, boissons, liquides alimentaires et enfin 14% de pain. Le tout représente un total de plus de 20Kg par an.
France Nature Environnement
Le gaspillage alimentaire s’accompagne, malheureusement, de conséquences inévitables sur le climat puisque GASPILLER DES ALIMENTS c’est :
- EMETTRE DES GAZ A EFFET DE SERRE,
- ACCAPARER DES TERRES AGRICOLES,
- PUISER DANS LES RESSOURCES EN EAU
- Et CONSOMMER DE L’ENERGIE
Quelles conclusions tirer de cette action ?
Nous recommencerons sans doute ce genre d’évènement en essayant de l’améliorer. Sur le plan pratique, par exemple, nous conseillerons aux participants d’apporter des récipients pour partager les restes de soupe ou de légumes à la fin de l’évènement !
De même nous pourrons peut-être impliquer d’autres partenaires comme les associations caritatives.
La présidente du CPNS, Marie-France Simonnet remarque que « même si ces constats semblent éloignés de nos préoccupations citoyennes locales, cet évènement était le moyen de montrer que chacun peut lutter facilement et économiquement contre son propre gaspillage alimentaire» .
Lire également le compte-rendu de cette action publié dans le journal Ouest-France: Une disco soupe pour éviter le gaspillage