Dernière minute
16/08/2018 – La préfecture de la Vendée vient de rendre publics les rapports et conclusions de la commission d’enquête sur le projet de parc éolien en mer au large des îles d’Yeu et de Noirmoutier et son raccordement électrique. La commission conclut par une série d’avis favorables, mais aussi par des recommandations et réserves. Les associations environnementales qui ont vu nombre de leurs alertes prises en compte sont globalement satisfaites. Reste à voir ce qu’il adviendra de ce dossier après son passage à la moulinette par l’Etat.
10/04/2016 – La société des Éolienne en mer met à la disposition du public des photomontages assez réalistes montrant les 62 éoliennes du projet prises de différents points de vue et à différentes heures de la journée depuis le continent mais aussi depuis les côtes de Noirmoutier et l’Île d’Yeu. Lire également notre article Éolienne en mer : le point
30/12/2015 – La société des Éoliennes en mer vient de faire connaître sa décision de poursuivre le développement de son projet de parc éolien en mer au large des îles d’Yeu et de Noirmoutier. Le mouvement associatif lié à France Nature Environnement en Pays de la Loire et en Vendée prend acte de cette décision, mais il estime regrettable que le porteur du projet n’ait pas accédé à sa demande de nomination d’un garant de la concertation. Lire l’article complet sur le site de Vendée Nature Environnement.
06/10/2015 – « Un débat public, ça sert vraiment à quelque chose ? » c’est la question posée par Ouest-France à Christian Leyrit, président de la commission nationale, dans son édition du 7 octobre 2015. Voici sa réponse sans langue de bois.
« Le président lui-même se pose la question !« Pourquoi débattre quand tout est déjà fixé, avoue Christian Leyrit, à la tête de la commission nationale.Je ne souhaite plus lancer de débat quand il n’y a plus de marge de manœuvre. » Il souligne un paradoxe :« D’un côté, un projet fermé ; de l’autre, des données manquantes, pas assez de transparence. » À l’avenir, il voudrait le proposer plus tôt : avant le lancement du marché auprès des industriels.« Pour la troisième zone, je proposerai un débat sur l’ensemble de la façade Atlantique et de lancer l’appel d’offres après. »
05/10/2015 – L’ensemble des interrogations, avis et attentes formulés par les participants lors des réunions publiques, des ateliers, des débats mobiles et aussi sur le site internet dédié figure dans le compte rendu élaboré par la commission particulière, et dans le bilan rédigé par la Commission nationale (cliquer ici). Le porteur du projet a jusqu’au 5 Janvier 2016 pour faire connaître les suites qu’il entend donner à son projet. S’il décide de le poursuivre, il doit indiquer de quelle manière il entend assurer l’information et la participation du public tout au long de la réalisation du projet. Il doit également préciser les mesures qu’il prévoit pour répondre aux enseignements du débat.
Article CPNS
EOLIEN DES DEUX ILES : UN BILAN INTERMÉDIAIRE MITIGÉ
Yves Le Quellec président de VNE n’a pas manqué de souligner les insuffisances de la présentation du projet concernant les impacts sur l’environnement et de mettre en garde contre des conclusions certainement prématurées car relevant le plus souvent d’études préliminaires qui doivent encore être approfondies.
Au stade du bilan intermédiaire, le projet éolien des 2 iles présente un bilan mitigé avec beaucoup d’interrogations sans réponse.
Le CPNS rappelle les principales opinions émises par Vendée Nature Environnement et par la Coordination des associations de défenses du littoral vendéen dont il est adhérent. S’agissant particulièrement du milieu marin sur lequel on manque encore de connaissances, il convient de faire la part des incertitudes, et de ne pas chercher à minimiser a priori certains effets.
VNE, Coorlit85 et ses associations adhérentes, APNO, CPNS, Vivre l’île 12/12 et ADLJ, défendent le rééquilibrage du « mix énergétique » français et la sortie du nucléaire et considèrent que le recours à l’éolien en mer sera nécessaire pour atteindre les objectifs fixés. Cela suppose de s’engager en faveur :
• de la sobriété énergétique (faire évoluer les modes de fonctionnement de la société),
• de l’efficacité énergétique (faire évoluer les équipements consommateurs d’énergie),
• du développement des énergies renouvelables.
RÉUNION PUBLIQUE DE CLÔTURE DU DÉBAT
Lors de la réunion publique de clôture du débat à Saint-Hilaire de Riez le 5 août, Yves Le Quellec président de VNE n’a pas manqué de souligner les insuffisances de la présentation du projet concernant les impacts sur l’environnement et de mettre en garde contre des conclusions certainement prématurées car relevant le plus souvent d’études préliminaires qui doivent encore être approfondies. S’agissant particulièrement du milieu marin sur lequel on manque encore de connaissances, il convient de faire la part des incertitudes, et de ne pas chercher à minimiser a priori certains effets. Comme dans tout projet industriel de cette ampleur des impacts sur l’environnement sont à anticiper lors de la phase chantier, mais aussi lors de toute la phase d’exploitation
Dans son cahier d’acteur, VNE souligne que la zone d’étude se relie à un espace marin d’importance nationale voire européenne, notamment pour plusieurs espèces d’oiseaux marins : le Mor braz. C’est donc en se plaçant à cette échelle bio-géographique que l’impact du projet devra être rapporté.
Pour sa part, Coorlit85 insiste sur l’atterrage des câbles électriques sur le littoral de Notre Dame de Monts pour relier le parc éolien au poste de Soullans ; cette action sera l’objet d’un prochain d’ébat public et pose déjà la question de la traversée du marais breton. Là aussi les connaissances du milieu sont insuffisantes pour appréhender correctement les risques environnementaux.
Coorlit85 soulève la question des risques sismiques ; en effet, la Vendée est classée en zone de sismicité modérée (niveau 3 sur une échelle de 1 à 5) : en témoigne le dernier séisme enregistré le 28 juillet dernier, dont l’épicentre se situait au large des îles d’Yeu et de Noirmoutier, à proximité de la zone d’implantation du projet éolien en mer. L’évaluation du risque sismique a-t-elle été réalisée , et selon quelle méthodologie ? Quels sont les résultats et quelles mesures sont envisagées pour répondre à ce type d’aléa et garantir la continuité du fonctionnement du parc en cas de séisme ?
Lors de la réunion de clôture, le CPNS a insisté sur la sobriété énergétique que chaque citoyen se doit de mettre en œuvre et la nécessité de mieux communiquer avec le public dès aujourd’hui pour le sensibiliser aux enjeux de demain.
ET DEMAIN, QUELLE SUITE AU DÉBAT PUBLIC?
La Commission Particulière du Débat Public va publier son rapport d’ici le 7 octobre 2015, et le Maître d’ouvrage rendra son avis d’ici le 7 janvier 2016 sur ses intentions concernant la poursuite du projet. L’enquête publique est prévue au 3eme trimestre 2017 ; durant cet intervalle le maître d’ouvrage approfondira la mise au point du projet et notamment les études d’impact.
Le calendrier imposé est responsable d’une frustration légitime : le débat ne peut porter sur la localisation du projet qui est déjà décidée, et il intervient trop tôt pour l’étude des impacts. Notre espoir est que nous disposions de tous les éléments nécessaires pour déposer dans les meilleures conditions à l’enquête publique concernant l’implantation du parc éolien.
Viendra ensuite l’enquête publique relative au projet de raccordement à terre, elle est prévue en 2018 ; cette distorsion des calendriers a déjà été critiquée lors d’autres projets éoliens, sans rien y changer.