Dans ce second article consacré au compte-rendu de l’assemblée générale du CPNS du 29 avril, nous reprenons les points consacrés aux grands dossiers suivis par l’association.
Rapport d’activité 2016-2017 -suite-
Les grands dossiers locaux
- Comité de suivi des dragages du port de Saint-Gilles-Croix-de-Vie. Cette année, de nombreux incidents ont été à déplorer entraînant des fuites dans la dune de la Garenne. Nous nous sommes réunis avec l’association Vie et le Surfing Club St Gilles pour remettre à plat toute la procédure : nous avons proposé dans une lettre adressée au coordinateur du dragage avec copie au Préfet, dans l’urgence jusqu’à la fin de campagne, plusieurs solutions pour éviter les incidents et leurs conséquences : certaines devraient être prises en compte dans la prochaine campagne comme la surveillance par webcam du point de rejet Par contre, notre demande de panneaux d’informations sur les opérations de dragage et le risque de rejets enfouis n’est pas acquise, celle d’un compte-rendu officiel de chaque comité de suivi non plus, ce qui nous parait primordial. Enfin, notre proposition de points de prélèvements des sédiments portuaires avant dragage n’a pas encore été étudiée : le suivi n’est pas un vain mot car l’acquisition des informations de suivi n’est pas immédiate et doit malheureusement faire l’objet de plusieurs relances !! Nous attendons le compte-rendu du dernier comité de suivi qui a eu lieu le 27 mars 2017 et exigerons une réunion pour définir le suivi des incidences sur le milieu avant le début de la prochaine campagne comme il est stipulé dans l’arrêté préfectoral de déclaration de dragage. Nous avons aussi demandé le reprofilage de la dune endommagée.
Même si nous sommes opposés au rejet sur la plage des vases prélevées dans le port-estuaire et encourageons la création d’une filière de traitement et de valorisation à terre, il faut se rendre à l’évidence que cette solution n’est pas envisageable financièrement et entrainerait, vu le volume dragué, une rotation de poids lourds aboutissant à une nuisance routière et sonore et à un bilan carbone trop élevé ! Nous nous polarisons donc sur la minimisation des incidences des rejets sur le milieu.
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Projet de thalasso à Sion sur l’Océan : nous intervenons en soutien de l’action juridique engagée par un riverain contre le permis de construire du projet immobilier-thalasso. Nous avons produit un second mémoire en développant de nouveaux arguments : en plus du non respect de la loi littoral par rapport à l’extension limitée de l’urbanisation dans un Espace Proche du Rivage et de la production de dossiers environnementaux incomplets, les documents d’insertion dans le site sont erronés …Le passage au Tribunal administratif est sans cesse repoussé : aucune date n’est en fait précisée. Cela peut encore durer des années alors que ce projet présente des irrégularités et que les études environnementales sont incomplètes. Comment croire que ce 3ème projet de thalasso va voir le jour ? Pendant ce temps, tout ce quartier en bord de mer est bloqué par des barricades, la mer est pourtant à tout le monde, pourquoi réserver 7 148 m² d’espace proche du rivage à un projet dans l’impasse ?
Contrairement à ce qu’affirme M. le Maire, le projet n’a pas été validé par le référendum puisque le pourcentage des votants était inférieur au seuil légal de 50% pour être considéré comme approuvé ; en conséquence de quoi, la poursuite du projet a été décidé par le seul Conseil Municipal majoritaire. Les maisons d’intérêt local achetées jadis par la Municipalité sont laissées sciemment à l’abandon alors qu’elles font encore partie du domaine privé de la Mairie mais surtout les commerçants du bourg souffrent du manque de parking alors qu’il est écrit dans le compromis de vente : interdiction d’aliéner et d’hypothéquer « à l’exception d’une éventuelle mise à disposition de parkings durant la saison estivale ». Pourquoi ne pas utiliser cette clause ?
Nous soutenons le collectif de défense du patrimoine balnéaire de Sion qui a développé avec le collectif Agora et le collectif Fertile d’urbanistes de Nantes, un projet alternatif citoyen ayant pour but de redynamiser à l’année : l’îlot Jeanne d’Arc est à la croisée des chemins : il doit être pénétrant et relier les quartiers commerçants. Les collectifs ont rencontré M. le Maire qui persiste sur son projet hypothétique de thalasso. Ils attendent la fin des périodes électorales pour avancer concrètement sur leur projet aidés du plus grand nombre (financement compris).
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Casino de l’Océan et des Pins : nous avons réagi dans la presse suite à l’annonce de sa destruction, c’est un bâtiment emblématique de l’histoire de la station balnéaire donc de l’histoire de St Hilaire de Riez. Nous avons appris que le collectif de défense du patrimoine balnéaire de Sion avait déposé une demande de protection au titre des monuments historiques à la Direction Régionale des Affaires Culturelles (DRAC). M. le conservateur régional souligne « Cet édifice mérite d’être appréhendé comme partie intégrante d’un ensemble balnéaire représentatif à l’échelle de cette commune littorale » et décide de présenter la demande du collectif à la commission régionale du patrimoine et de l’architecture courant 2017. A suivre …
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Ile aux jeux : un nouveau projet a été présenté à la population le 20 décembre 2016. Il se devait d’être plus intégré à l’environnement : en effet, côté rue de l’Atlantique, une bande arborée sera laissée entre la rue et les infrastructures commerciales. Par contre, les surfaces commerciales restent identiques et élevées. L’aboutissement du projet n’est prévu qu’en 2019 : il faut obtenir l’autorisation de la Commission Départementale d’Aménagement Commercial (CDAC). Parallèlement, la mairie qui nous disait abandonner l’ancien projet persiste en appel contre le deuxième refus de la Commission Nationale d’Aménagement Commercial (CNAC) en novembre 2015 concernant cet ancien projet. Contradictions, prestations juridiques inutiles : le CPNS reste en veille sur le nouveau projet.
- L’Aiguillon : méthanisation Chiron : Le CPNS avait émis des réserves à l’occasion de l’enquête publique consacrée à l’ouverture d’une usine de méthanisation par la GAEC Chiron à Givrand. Nous pointions alors une opération visant à régulariser une situation de fait sur un élevage porcin qui dépassait les seuils autorisés. Nous émettions surtout des réserves sur le site retenu situé en amont du bassin versant du Gué-Gorand. Un collectif dénommé Collectif Jaunay Gué-Gorand regroupant 19 associations dont le CPNS, a vu le jour pour alerter sur les risques environnementaux. Le collectif craint la charge en azote dans un milieu sensible fait de marais et de zones humides proches de la mer. Les faits nous ont hélas donné raison plus rapidement que prévu. Une pollution est survenue le 31 mars 2016 juste avant la Porte ouverte. L’association Terre et rivière a réagi promptement en faisant dresser un constat d’huissier et en décidant d’intenter une action en justice. Le collectif Jaunay Gué-Gorand devrait reprendre prochainement son action pour soutenir Terre et Rivière mais, en l’état actuel, le mémoire n’est pas finalisé. A suivre …
Lire l’article 1 consacré à la participation du CPNS aux commissions et comités locaux, cliquer ici
Nota : les adhérents reçoivent le compte-rendu complet de l’assemblée générale.