Le 11 octobre, Marine Lyot, mandatée par le CPNS, Inoveé et Vie, portait une lettre au président de la communauté de communes pour demander une prise en charge communautaire des frais de destruction des nids de frelons asiatiques. Voir notre article :
Frelons asiatiques : une décision de la communauté de communes qui ne fait pas l’unanimité
Le journal Ouest-France du 18 décembre 2015 revient sur cet événement qui a trouvé un écho favorable de la communauté de communes.
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article issu de l’édition de Challans – Saint-Gilles-Croix-de-Vie du vendredi 18 décembre 2015
Marine Lyot combat le fléau du frelon asiatique
L’apicultrice salue la prise en charge de la destruction de ces insectes par l’intercommunalité. Une avancée dans ce combat.
Trois questions à… Marine Lyot ,apicultrice
Pourquoi vous mobiliser ?
Je suis préoccupée par l’invasion exponentielle du frelon asiatique et je plaide pour une prise en charge publique de la destruction de leurs nids ( O-F du 26 octobre). J’ai quatre ruchers autour de Saint-Gilles-Croixde-Vie. À ce titre, je me suis battue jusqu’à l’automne. À Soullans, les ruches étaient assiégées. Les abeilles ne sortaient plus. J’ai été obligée de déplacer les ruches. De plus, ce frelon est un danger sanitaire pour les personnes. Il a besoin d’eau, de nectar et d’insectes, dont 80 % d’abeilles pour nourrir ses larves.
Quelle a été votre démarche ?
Le 11 octobre, avec Denis Draoulec, nous avons adressé, une lettre au président de la communauté de communes, pour demander une prise en charge communautaire, permettant la destruction des nids de frelons asiatiques. Nous portions la requête d’un collectif d’associations de défense de la nature, comprenant notamment Inoveé, Vie et le CPNS (Comité de protection de la nature et des sites). Le 12 novembre, le conseil prenait la décision d’approuver la prise en charge de la destruction des nids de frelons asiatiques par la communauté de communes du Pays de SaintGilles-Croix-de-Vie. Il faut que les gens fassent la démarche de signaler les nids auprès de la communauté de communes, puisque c’est pris en charge maintenant.
Que dit la décision précitée?
Outre le fait qu’elle autorise la prise en charge, le président peut lancer une consultation pour l’intervention d’une entreprise spécialisée dans cette destruction. Nous l’approuvons aussi. Cependant, elle autorise le président à lancer une consultation pour l’achat de pièges pour capturer les fondatrices du nid de frelon. Or, le piégeage est une opération délicate et controversée. Il ne faisait pas partie de notre demande écrite. Émilie Chardonnereau a rédigé une thèse de doctorat vétérinaire démontrant que les pièges individuels ne sont pas sélectifs et, par conséquent, portent atteinte à la biodiversité. Pour bien faire, il faudrait un piège commercial efficace contenant les phéromones qui sont les molécules hormonales sexuelles spécifiques du frelon, afin de cibler le piégeage. Des travaux dans ce sens sont en cours à l’Institut national de la recherche agronomique de Bordeaux.