Le mouvement d’opposition au projet de port de plaisance de Brétignolles-sur-Mer s’amplifie. Le 19 octobre, près de 2 000 personnes répondant à l’appel de l’association La Vigie se sont déplacées place Napoléon, à La Roche sur Yon, pour manifester leur opposition au projet. Cette manifestation a réuni un grand nombre de représentations d’associations environnementales parmi lesquelles on saluera la LPO, l’APNO, Vivre l’île 12 sur 12…

Le sens des responsabilités des organisateurs a, une nouvelle fois, prévalu: il n’y a pas eu de déambulation dans le centre-ville afin de ne pas envenimer une situation extrêmement tendue du fait du porteur de projet.

 

Dans un communiqué de presse publié la veille, FNE Pays de la Loire, FNE85 et le CPNS ont demandé au préfet de la Vendée de déclarer un moratoire sur la réalisation du projet de port. Ce moratoire doit s’appliquer jusqu’à ce que la justice se soit prononcée au fond sur les autorisations du projet. 

 


reproduction du communiqué de presse du 18 octobre 2019

 Port de plaisance de Brétignolles-sur-Mer : 

un moratoire s’impose 

Alors qu’un second rassemblement citoyen est prévu à La Roche-sur-Yon samedi 19 octobre pour protester contre le projet de port de plaisance de Brétignolles-sur-Mer, les associations de protection de la nature et de l’environnement appellent le préfet de la Vendée à déclarer un moratoire sur ce projet d’un autre temps. Le temps est à l’apaisement et au dialogue, les conditions de mise en oeuvre du projet étant tout sauf réunies. 

Une situation de tension qui rend impossible la mise en oeuvre du projet 

La réalisation du projet de port de plaisance de Brétignolles-sur-Mer engendrerait une très forte altération d’un ensemble de milieux naturels sensibles pour satisfaire des besoins non démontrés de la filière nautique. 

L’absence d’écoute des arguments des opposants quant à ces incidences et quant à l’utilité de ce projet est en train de conduire sur place à une situation de blocage qui pourrait dégénérer si elle n’est pas traitée avec responsabilité et pragmatisme par les services de l’Etat. « Elle n’est pas sans rappeler de douloureux précédents », estime Jean-Christophe Gavallet, président de FNE Pays de la Loire. « Le barrage de Sivens reste comme un exemple dramatique de projet engagé avant d’être annulé deux ans plus tard par la justice, donnant raison aux associations qui y étaient opposées sans être entendues.» 

Un moratoire nécessaire pour permettre l’instauration d’un dialogue 

Constatant l’impasse dans laquelle s’enferme le porteur de projet, les associations demandent au préfet de la Vendée de déclarer un moratoire sur la réalisation du projet de port. Ce moratoire doit s’appliquer jusqu’à ce que la justice se soit prononcée au fond sur les autorisations du projet. 

« Pour se prémunir du risque d’annulation après que les travaux ont été lancés, certains porteurs de projet, comme les opérateurs éoliens offshore, attendent l’issue des procédures en justice pour engager leurs chantiers », souligne Yves Le Quellec, président de FNE Vendée. « Un tel mécanisme devrait s’appliquer pour tout projet engendrant des impacts forts et irréversibles sur l’environnement ». 

Dans l’intervalle, c’est un dialogue encadré par l’Etat qui doit être engagé. C’est la condition d’un apaisement des tensions : il est indispensable de confronter à froid les arguments des différentes parties, si besoin en engageant des expertises indépendantes, et de remettre à plat le dossier. 

Invitation à un rassemblement pacifique le 19 octobre 

Les associations appellent leurs adhérents et les amoureux du littoral à rejoindre le 19 octobre 2019 à 15h le rassemblement pacifique prévu Place Napoléon à La Roche-sur-Yon, afin de dire non à ce projet destructeur et inutile et réaffirmer leur volonté de préservation du site de la Normandelière. 

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