À l’occasion de la Fête de la Nature, le CPNS a organisé une sortie pique-nique le dimanche 22 mai, au lac du Jaunay (lire notre article)

Cette sortie a été l’occasion de découvrir le cycle de l’eau potable. En effet, le lac du Jaunay a été créé lors de la construction du barrage du Jaunay, en 1977. Les membres du CPNS et sympathisants ayant répondu à l’appel des organisateurs l’ont visité à un moment où le plan d’eau était à son maximum. Benjamin Hémion de Vendée Eau a été leur guide.

LA FOURNITURE EN EAU POTABLE : UN ENJEU FORT

La fourniture en eau potable de la population est un enjeu fort en Vendée : la population permanente augmente et l’arrivée de la population touristique peut entraîner des tensions pour la fourniture de l’eau. Ce n’est d’ailleurs pas un hasard si le barrage a été construit l’année suivant la canicule de 1976.

 Benjamin Hémion de Vendée Eau guide le CPNS

Benjamin Hémion de Vendée Eau guide le CPNS

Landevieille-Lac-du-Jaunay-Barrage-Usine-de-traitement

Landevieille-Lac-du-Jaunay-Barrage-Usine-de-traitement

Le barrage sert à la captation de l’eau (dirigée ensuite vers l’usine de traitement), à la régulation des crues. Il ne produit pas d’électricité car il n’a pas été conçu à l’origine dans ce but – même pour l’usage interne de l’usine. Le CPNS estime qu’une réflexion pourrait être menée sur ce point, car le débit de la vanne de fond peut être important (jusqu’à 20 m3/s). La retenue d’eau est utilisée par les activités de loisirs.

Une passe à anguille a été installée pour permettre la migration de ces poissons (élément qui, sans être monumental, n’en est pas moins impressionnant).

Au niveau du barrage, deux pompes (plus une de secours) permettent de prélever jusqu’à 2400 m3/h. L’eau est acheminée à l’usine de traitement et va subir un certain nombre de traitements. La réalisation de petits schémas ludiques, tout le long du parcours de visite, est une réussite : ces présentations murales permettent de voir comment l’eau est préparée, afin d’en enlever le manganèse, les matières physiques, les virus, les bactéries, les algues microscopiques, les polluants… Les engrais agricoles (notamment le nitrate) et les éléments actifs médicamenteux sont les deux plus gros problèmes du traitement de l’eau au Jaunay.

Les rejets du traitement sont entreposés à proximité de l’usine : un espace de stockage mieux aménagé pourrait être intéressant. Ces terres de décantation sont utilisées par un agriculteur, qui s’en sert mélangé à de la chaux, plutôt que de les enterrer et créer ainsi des « bombes » écologiques (avec les forts risques de fuite, comme nous pouvons le constater au site de stockage de Givrand polluant le Grenouillet).

L’eau traitée est ensuite refoulée vers le château d’eau de la Nathalinière, d’une capacité de 3000 m3. Elle peut ensuite être conduite vers les habitants : 50 000 en hiver, 300 000 l’été.

QUE FAIRE LORSQUE L’EAU NOUS PARAÎT DE MAUVAISE QUALITÉ ?

Quand l’eau arrive régulièrement de mauvaise qualité (soit à cause de travaux sur les canalisation, soit d’un changement des flux d’eau dans les canalisations), Benjamin Hémion invite les usagers à contacter Vendée Eau, syndicat propriétaire rassemblant les communes adhérentes pour un réseau de production et de distribution d’eau potable dans le département (seule, dans les grandes villes, La Roche-sur-Yon, avec le barrage du Moulin-Papon, n’est pas adhérente).

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