Pour la fête de la nature, le CPNS avait concocté un rendez-vous champêtre avec pique-nique sur la commune du Fenouiller au bord de La Vie en compagnie de Paul GATEAU, président de l’association fénolétaine Histoire et patrimoine . Ce fut un moment privilégié et d’un grand intérêt. Merci à Paul, Jean-Louis et à ceux qui ont préféré le calme du marais aux bruits de la ville.

Pour ceux qui n’ont pas pu venir nous reproduisons ci-dessous  le compte-rendu fait par le journal OUEST-FRANCE.

 

Pour la Fête de la nature, les rives de la Vie ont raconté leur histoire

Le Comité pour la protection de la nature et des sites (CPNS) a organisé, dimanche, sa Fête de la nature, sur les rives de la Vie. Il avait invité l’association Histoire et patrimoine (H & P) pour échanger sur ce milieu si particulier qu’est le marais. Trente personnes se sont retrouvées dans cette lente déambulation.

Ce milieu joue un rôle majeur
Benoît Graux, président du CPNS, a expliqué :« Des milliers de Fêtes de la nature sont organisés, ce jour, par des associations de conservation et d’éducation à la nature. À la base, ici, il y a un comblement illégal des berges de la Vie, par un particulier. L’affaire commence en 1980 et la procédure judiciaire se termine en 2001. Dès les années 80, le CPNS avait plaidé l’instauration de servitudes de passage, le long de la Vie, ce qui fut accordé en 1994. Ce milieu, compliqué et fragile, joue un rôle majeur pour le maintien de la qualité des eaux de l’estuaire et la gestion du port de Saint-Gilles-Croix-de-Vie. »

Les passages à gué
Paul Gateau, président d’H & P, a raconté les moulins, la « pêche » aux vanneaux avec un piège appelé « forme », le passage des charrettes à foin, à travers une rivière trop haute et de la « grosse pierre du Plessis » qui servait, au milieu du siècle dernier, de repère aux riverains :« Avour qu’a l’é montéï la rivère ? » (jusqu’où est montée la rivière). Le Dr Baudouin appelait cette pierre la « Pierre de l’Atlantide ». Jean-Louis Gandemer raconte ce qu’il a vu :« Les fermes possédaient des prairies dans le marais, de l’autre côté de la Vie, pour produire du foin. Trois paires de bœufs tiraient les charrettes ; la profondeur du gué pouvait varier de 1,20 m à 2 m ; les bœufs de tête nageaient. »

L’endiguement de l’estuaire
Paul Gateau a aussi évoqué le Plessis et la Bodelinière, les deux premiers villages qui marquaient l’entrée de l’estuaire, le souterrain-refuge qui servait à stocker des provisions, en cas d’invasions, le trafic du sel et des moules, les marais cultivés, dits « marais doux » :« Aujourd’hui, ça n’appartient à personne, autant dire que c’est un bien communal ! » « La levée, sur laquelle nous marchons, endigue et maîtrise les méandres du fleuve. » Du côté de la Vie, des blocs de pierre garnissent son flanc pour protéger de l’érosion ; les « roussières » (ou roselières) ne peuvent plus y prospérer ; autrefois, on y coupait les « rouches » pour les toits de chaume.

Article issu de l’édition OUEST-FRANCE de Challans – Saint-Gilles-Croix-de-Vie du jeudi 28 mai 2015

 

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