L'humain est tout petit face à l'eau dans sa majesté. Un film d'émotions, proposé par Victor Kossakovsky.
Le film Aquarela, sorti en salles en février 2020, commence par une enquête. Des hommes parcourent à pied un lac gelé, ils regardent à travers la glace pour la voir. Mais que cherchent-ils à voir ? Au bout de quelques minutes, ils la découvrent, et nous découvrons également la fonction de ces hommes : ils sont les dépanneurs du lac, à la recherche des automobiles qui ont traversé le fin opercule hivernal. D’autres se font prendre par les eaux et, pourtant, la glace devrait être encore suffisamment épaisse encore trois semaines de plus, selon un naufragé malheureux.
Ces scènes sont les seules scènes d’action du film. Aucun commentaire ne vient s’ajouter à la bande sonore ou, par moments, musicale. Aquarela est un film contemplatif, qui nous montre la force de l’eau : le travail des glaces, le fracas de la tempête en plein océan, la tempête qui frappe les côtes américaines, les inondations qui noient un territoire sud-américain. L’humain est tout petit face à tout cela et c’est la majesté de la nature (de la grande nature) qui est magnifiée.
À travers ce film documentaire, la nature pourrait ne se révéler que menaçante. Mais le film se termine sur la chute du Salto Ángel au Vénézuela, quand l’eau se jette dans le vide sur une si longue distance qu’elle se transforme en nuages, avant même d’atteindre le sol (il y a quand même quelques gouttes qui viennent former un petit torrent). Cette ode aux images fascinantes suit un rythme lent, égrenant les multiples émotions que l’humain peut ressentir au contact de l’eau. Le DVD est disponible à la médiathèque de Saint-Hilaire-de-Riez.