Reproduction de l’article issu de l’édition de Challans – Saint-Gilles-Croix-de-Vie du jeudi 2 mars 2017 :

 

Cette plante est plus dangereuse qu’il n’y paraît

On la voit dans les marais, le long des routes ou dans les jardins. A priori décoratif, le baccharis menace pourtant la faune et la flore locale. Des habitants prennent les choses en main.

Pourquoi ? Comment ? Pourquoi sensibiliser les habitants ? 
À Saint-Hilaire-de-Riez, la Ville a organisé une opération d’arrachage du baccharis en faisant appel aux habitants, en partenariat avec le CPNS (Comité pour la protection de la nature et des sites). Pourquoi ? Parce que cette plante invasive ne prospère pas seulement dans les marais, le long des voies ferrées ou des routes, mais aussi dans les jardins. Même si on ne sait pas toujours la reconnaître.

Pourquoi trouve-t-on le baccharis chez nous ? 
Parce qu’a une époque, cette plante d’Amérique du Nord s’est révélée fort séduisante. Parce qu’« elle pousse très vite », parce que c’est« une plante d’ornement », parce qu’elle peut être utiliséevent aussi » …« comme brise

Beaucoup de communes sont concernées ? 
Oui. Au pays de Saint-Gilles-Croixde-Vie, trois sont particulièrement impactées comme Saint-Hilaire-deRiez, Le Fenouiller ou Saint-GillesCroix-de-Vie. Mais on en trouve aussi à Givrand, Notre-Dame-de-Riez…

En quoi est-ce gênant ? 
Parce que cette plante d’Amérique du Nord s’est échappée et, là« où elle trouve un terrain favorable, elle bouleverse la biodiversité locale », explique Pierre Travert, du Syndicat mixte des Marais de la Vie, du Ligneron et du Jaunay. Elle a ainsi modifié le paysage du marais. Et ça, Guy-Paul en est témoin.« Dans les années 60, je venais galoper ici quand j’étais gamin et je peux vous dire qu’il n’y avait pas toutes ces plantes », témoigne-t-il en en désignant le marais du Gatineau où a lieu l’opération d’arrachage. Dans le viseur : les repousses car sur ce secteur, les plantes sont régulièrement arrachées depuis 2015.

Comment procéder ? 
La mission n’est pas si simple si vous décidez d’éradiquer le baccharis de votre jardin. Tout d’abord, seuls l’arrachage manuel et mécanique ont prouvé leur efficacité.« Tout l’enjeu de l’arrachage est de retirer toute la racine car si on en laisse dans le sol, ça va reprendre », prévient Laurent Fraisse, du service développement durable de la Ville.« Il ne s’agit pas forcément de tirer d’un coup sec mais de le faire assez délicatement pour être sûr d’avoir tout le réseau racinien. » Après ces quelques conseils, Marie-Pascale, de Saint-Gilles-Croixde-Vie, s’est lancée avec une dizaine d’habitants. Gants en main et bottes aux pieds. Elle est devenue presque une experte même si« honnêtement, je ne savais pas à quoi cela ressemblait ni ne connaissais son impact ». Désormais, elle ne lui laissera plus aucun répit, sourit-elle,« car je les arracherai dès que j’en verrai ». 

Que doit-on faire ensuite ? 
Rien n’est acquis car« la durée de vie d’une graine est de cinq ans ». C’est-à-dire qu’une graine semée l’an dernier aura encore quatre ans pour germer. D’où la nécessité d’arracher« les repousses », d’y mettre« autre chose », voire« de l’écopaturage » suggère Marie-France Simonnet, du CPNS.

logo-of-167x72Marylise KERJOUAN. 

Les conseils d’arrachage en vidéo surouest-france.fr /saintgillescroix

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